A propos

De double formation : musicale et technique, Antoine Birot commence par la musique avant de faire le lien entre les arts de la scène et les arts plastiques.

Il crée Le Lario ou Laboratoire de recherche pour un imaginaire onirique, en 2002, et intègre le groupe Zur en 2005.C’est sous le label Lario qu’il produit l’installation/spectacle « La Prophétie des mécas », jouée à partir de 2007 plus de 160 fois, sur des scènes nationales aussi bien que d’avant-garde au Danemark, en France, Espagne, Autriche, Allemagne… et les spectacles « Suspendu » en 2012 et « P… » en 2014. Il participe à la création de marchines pour « La Révolte des mannequins » du groupe Royal de Luxe et réalise de nombreux spectacles, musiques de films et de performances.

Puis Antoine se recentre sur l’atelier, le lieu où il se sait libre dans son geste artistique, où il s’autorise à aller jusqu’à l’obsession de la création, l’endroit où l’extérieur/le monde le visite.

Dès 2007, ses premières œuvres, souvent de grands formats, traitent du geste mécanique. La machine, longtemps synonyme de progrès, de science et de standardisation, abandonnée depuis l’avènement du cybermonde, est détournée au profit de l’élaboration d’un modèle unique et poétique qui vise à dés-asservir l’homme. A l’époque de la miniaturisation, voire de la quête de l’invisibilité de la technologie, ces œuvres décuplent leur mécanique fragile dans l’espace. Leur « désir d’éternité » est pourtant toujours doublé par « la panne, la catastrophe, la mort qui menace ». Une résidence au centre d’Art de Montrelais en 2010/11 où il est invité par Claude Colas a été décisive. En avril 2011, il y signe sa première exposition d’installations.

La série « Suspendus » témoigne de la nécessité d’avancer, d’effacer, d’accepter tandis que celle des « Contemplatifs » montre des êtres dans l’attente, dans la perception du monde qui les entoure.

Parallèlement aux œuvres cinétiques, Antoine, sculpte le bronze, une technique de création qui révèle une évolution importante dans son travail : il entre en contemplation de son époque, la part commune de notre humanité et en devient témoin. Depuis son atelier des bords de Loire, initié par Julien Perrier, il veille sur toutes les étapes de la création : depuis la forme en bois, puis l’empreinte, en passant par le moule, le coulage en cire, la cuisson et le coulage du bronze. Cette autonomie lui autorise toutes les expérimentations. Il peut décider de garder des éléments de surface avant de cisailler, repousser, marteler ou patiner, il peut expérimenter des matières, des tailles, des volumes. Chaque pièce est unique, toute de forme différente mais dans un travail de répétition du presque même, comme dans la série « Cités ».

Les installations hors séries sont des pièces seules qui répondent au même questionnement autour du geste, à la même énergie et naissent de la même envie, mais sont traitées par une seule œuvre, non développée en série. Elles naissent à partir d’un objet comme les muselières qui ont donné « Les Chiens de garde », d’un événement comme les migrants traversant la mer avec « Les Lames », d’une interrogation sur la répétition du geste de se nourrir avec « Cantoche » ou d’écrire avec « Eole »…

Quant à elles, les vidéos servent à raconter différemment les œuvres exposées. Elles peuvent raconter une histoire complémentaire comme avec « L’ Agneau », servir de teaser à une œuvre, mettre en scène des créations ou des installations d’objet…

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